Kim Lafontaine, Soleil Launière, Marie Béland et Anne Thériault

RÉSIDENCE EN DANSE

Du 16 au 19 juin 2022

Kim Lafontaine

Diplômée aux cycles supérieurs arts visuels à l’Université Laval, Kim Lafontaine est une artiste prolifique. Qu’il s’agisse de sculptures performatives, de supports sculpturaux à projection ou de vidéo d’art, c’est par outils d’expressions qu’elle aborde des thèmes humanistes. Lafontaine, étudie la nécessité des mécanismes d’affranchissement tels que la résilience et l’humour. Dès ses premières années de pratique professionnelle, elle attire favorablement l’attention des critiques et des galeristes. Elle est récipiendaire de plusieurs prix et bourses, tels que le prix Silex, le prix Grave et le prix Benjamin-Sulte. Ses œuvres sont exposées (Galerie d’art du Parc, Centre d’Exposition Raymon–Lasnier, Atelier Silex, Ateliers roulement à billes à Québec). Ses infiltrations bienveillantes (performances artistiques dans l’espace public) participent aux rayonnements des arts en Mauricie et auront coloré les rues de Parie à l’été 2009 (Pavé du Musée Pompidou, Le petit théâtre du 18ème). L’artiste a également œuvré à divers projets d’art public et d’intégration de l’art à l’architecture et à l’environnement. Elle a séjourné en résidence de création à l’Atelier Silex à Trois-Rivières et à la Maison Saint-Dilon dans le village de Natashquan. Ses œuvres font partie de la collection collégiale de l’Abitibi-Témiscamingue ainsi que de la collection l’Université du Québec à Trois-Rivières.

Marie Béland

Depuis 18 ans, Marie Béland chorégraphie des œuvres où le corps excède la danse: corps dansant, mais aussi corps réel, quotidien, ordinaire sont au centre d’une organisation chorégraphique fine et complexe. Marie convie le public à réfléchir au spectacle vivant comme phénomène social et esthétique, et sur la manière dont nos corps se transforment au contact de la scène. Chacune de ses œuvres est une tentative pour (ré)concilier corps et esprit, et montrer les discours et les contre-discours qui sont noués aux mouvements. Dernièrement, Marie s’intéresse à la chorégraphie que produisent nos corps en train de parler.

Parallèlement à son travail sur scène, Marie Béland s’intéresse à la danse in situ, au travail multidisciplinaire et à l’enseignement. Elle est membre fondateur de la maison de production La 2e Porte à Gauche, organisme qui pendant 15 ans a créé et produit des événements de danse contemporaine qui se déroulaient dans des appartements, des magasins, des bars, des parcs, et qui cherchaient à questionner la relation entre la danse et le public, notamment Le Bal Moderne, 4quART, Danse à 10, Rendez-vous à l’hôtel et PLUTON. En 2005, elle fonde sa propre compagnie, MARIBÉ – SORS DE CE CORPS, avec laquelle elle produit une série d’œuvres singulières où l’indiscipline s’organise avec précision et esprit.

Anne Thériault

Le travail chorégraphique d’Anne Thériault est marqué par la cinématographie des corps et le geste minimaliste. À mi-chemin entre la danse et la performance, elle mobilise la magie du cinéma pour frapper l’imaginaire. Marquée d’étrangeté et de suspens, son approche se focalise sur un travail précis des atmosphères sonores et lumineuses, telles que le clair-obscur, allant parfois jusqu’à stimuler l’odorat par des matières alimentaires. Elle établit par ailleurs une relation signifiante entre son et mouvement où, à l’instar du grand écran, la trame sonore marque d’une couleur particulière les actions des artistes en scène. Elle investit également les mouvements les plus minimaux, voire quotidiens, proposant une expérience sensorielle dans laquelle l’imaginaire du spectateur pourra librement vagabonder et donner sens au mouvement.

Créatrice et performeuse singulière, Anne Thériault tisse depuis plus de dix ans des collaborations avec des artistes d’horizons multiples : avec le compositeur Martin Messier, elle cosigne Derrière le rideau, il fait peut-être nuit (FTA 2011) et Con grazia (FTA 2016) ; avec l’artiste visuelle Julie Favreau, la performance Doux (Actoral 2016) ; et avec la compagnie BOP, Quatuor pour la fin du temps (OFFTA 2017) aux côtés de Karina Champoux, Frédéric Tavernini et Dave St-Pierre. Elle approche plus particulièrement le théâtre à l’occasion d’Ainsi parlait… de Frédérick Gravel et Étienne Lepage, et de La Fureur de ce que je pense de Marie Brassard.

 

Soleil Launière

Pekuakamilnu originaire de Mashteuiatsh, Soleil Launière vit et œuvre à Tiöhtià:ke – Mooniyang (Montréal). Artiste multidisciplinaire et metteure en scène alliant l’art performance, le mouvement, le théâtre et le chant, elle entremêle la présence du corps bispirituel et l’audiovisuel expérimental tout en s’inspirant de la cosmogonie et l’esprit sacré des animaux du monde Innu. Elle exprime en actes une pensée sur les silences et les langages universels.

Depuis 2008, Soleil a réalisé plusieurs performances, dans le cadre de rassemblements et d’événements artistiques autochtones et allochtones à l’intérieur ou à l’extérieur des réseaux de diffusion conventionnels à travers les continents.

Entre 2019 et 2021, elle présente sa première production Umanishish mise en scène par Xavier huard à l’Usine C, elle fait la co-mise en scène avec Patrice Dubois de Courir l’Amérique présenté au Théâtre Quat’ Sous, présente Sheuetamu, une production issue de la résidence pour artiste autochtone à l’École nationale de théâtre du Canada et met en scène Meshtitau présenté dans le cadre du FTA.

Akuteu, a été présenté au Centre du Théâtre d’Aujourd’hui du 21 avril au 7 mai 2022. Elle en signe le texte, la co-mise en scène et en est la seule interprète.

Depuis juillet 2020, elle est à la tête de la compagnie qu’elle a fondée, Production AUEN.