TANT QU’IL Y AURA DE LA LUMIÈRE
EXPOSITION DE L’ARTISTE PHILIPPE BOISSONNET
Salle Desjardins, du 21 juillet au 20 août 2023

Né en France, Philippe Boissonnet a suivi sa formation en arts en France et au Québec. Il a enseigné les arts visuels et médiatiques à l’UQTR de 1993 à 2022, où il a été directeur du Groupe universitaire de recherche en arts visuels (URAV). Arrimant divers procédés photographiques, numériques et holographiques à des installations lumineuses, sa recherche principale se caractérise par une approche poétique de l’image évanescente, apparaissante ou instable. Il a été lauréat de la Fondation Elizabeth Greenshields (Montréal, 1983), de la Foundation for the Holographic Arts (NYC, 1998), de la Hologram Foundation (Paris, 2018). Depuis 1983, son travail a été exposé en Europe, Australie, Japon, Égypte, Mexique, Canada et États-Unis, ainsi qu’en Amérique du Sud, en solo ou dans des expositions de groupe.
EXPOSITION « TANT QU’IL Y AURA DE LA LUMIÈRE »
Depuis le milieu des années 80, Philippe Boissonnet n’a cessé d’explorer l’esthétique du métissage entre les médias, du dessin au Copy Art en passant par l’holographie, l’installation interactive, la vidéo et la photo-performance. Avec l’holographie, il a exploré l’esthétique colorée de la lumière pure afin de souligner la pluralité de nos perceptions, la présence de l’invisible dans le visible, mais aussi une certaine inconsistante du réel.
Ainsi que l’écrivait le philosophe des arts médiatiques Hervé Fischer : « Philippe Boissonnet s’est attaché à mettre en scène la volatilité, l’ambiguïté, la diversité et l’insaisissabilité de nos images du monde. Mais aussi, il nous montre le malaise que nous éprouvons devant une image insaisissable de la réalité » (2017). C’est dans cet esprit de révélation des limites de notre perception et compréhension du monde visible qu’il a récemment créé des effets anamorphiques en photographie lenticulaire (Paysage-Monde, 2021-2022), dans lesquelles il donne à voir d’étranges entrelacements d’images de lumière diffractée et de cartographies du monde.
Cette attitude artistique valorisant l’incertain, le transitoire et l’inachevé résonne aujourd’hui avec une sensibilité collective très actuelle. Comment se projeter avec clarté dans l’avenir à notre époque éco-anxieuse? Philippe Boissonnet y répond en utilisant la lumière comme un antidote. Ainsi, dans cette exposition à la Petite Place des Arts, deux périodes se côtoient. L’une plus ancienne, dévoile une vision inquiète d’un monde lointain et satellitaire, en déconstruction («Un monde d’incertitude», 2008) ; l’autre plus récente, révèle une posture plus proche et ancrée dans le monde terrestre, en conviant le spectateur à porter un regard de ré-enchantement sur le monde (« La valise holographique», 2017 ; « Holoscapes », 2018-2022).